Minuit. Une rôdeuse sérigraphiée en maraude dans les bas quartiers. Ca roule au pas, ça scrute dans l’ombre, ça cherche le malfaisant.
Trois casquettes à l’envers négocient dans un angle de rue. Conciliabule nocturne autour de quelque chose d’illégal ? Ca se retourne anxieux, ça discute nerveusement (pas d’accord sur le prix ?). Et surtout... ça se croit discret.
Dans le véhicule tous phares éteints on attend patiemment la transaction en graissant les fers.
Un des trois loustics, vilaine peau et cheveux gras, repère les uniformes. Interruption subite du petit commerce. Demi-tour droite, il faut s’éloigner d’urgence, le pas rapide le regard dans le vague et sifflement décontracté.
Trop tard pour les poulets, les substances ont déjà dû disparaître sous une voiture ou dans une bouche d’égouts. 78-2. Ni une, ni deux, les portes qui claquent, trois lascars mains sur le mur.
Doux comme des agneaux, deux malins dociles, rompus aux contrôles musclés, quittent rapidement les lieux.
Gominé-boutonneux, sûrement moins affranchi que ses deux copains, choisi la mauvaise attitude et se lance dans le débat d’idées. Le poussin s’improvise caïd sous le regard amusé des molosses en tenue MO. Une odeur de bavure flotte dans l’air.
Gros yeux, grosses voix administratives et caresses GTPI : le ton redescend rapidement. Retour à la convivialité d’usage.
- Connu des services de police ?
- Non m’sieur.
- Votre nom ?
- Dos Santos.
- Vous habitez où ?
- 61 rue des C****.
- Oui, je vois, au rez-de-chaussée.
- Ben mince, vous me connaissez ?
Source : directe !
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