vendredi 20 juillet 2007
Et pourtant...
C'est alors que je vis le Pendule.
La sphère, mobile à l'extrémité d'un long fil fixé à la voûte du choeur, décrivait ses amples oscillations avec une isochrome majesté.
Je savais - mais quiconque aurait dû s'en rendre compte sous le charme de cette paisible respiration - que la période était réglée par la relation entre la racine carrée de la longueur du fil et ce nombre π qui, irrationnel aux esprits sublunaires, par divine raison lie nécessairement la circonférence au diamètre de tous les cercles possibles - si bien que le temps de l'errance de cette sphère d'un pôle à l'autre était l'effet d'une mystérieuse conspiration entre les plus intemporelles des mesures, l'unité du point de suspension, la dualité d'une dimension abstraite, la nature ternaire de π, le tétragone secret de la racine, la perfection du cercle.
Source : Umberto Eco (Le pendule de Foucault).
Une part de mystère ici et là.
Quiconque a lu trois pages du Pendule de Foucault ne peut que se torcher avec le Da Vinci Code.
La ligue vous prévient cependant : suivant les éditions, vous pouvez garder des traces d'encre.
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